
13 mars : Journée nationale de la promotion de la santé mentale positive
La santé mentale des jeunes, un enjeu d’actualité
Les récentes données sur la santé mentale des jeunes sont sans équivoque : les jeunes ne vont pas bien. L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2022-2023 indique une diminution de la santé mentale dite florissante entre 2016-2017 et 2022-2023, passant de 47 % à 37 %. Cette diminution est significativement plus marquée chez les filles que chez les garçons (29 % c. 44 %).
Les jeunes semblent aujourd’hui moins outillés pour faire face aux défis du quotidien. En effet, comparativement aux années 2011-2012, les compétences personnelles et sociales, dont la résolution de problèmes, sont en déclin selon les données de 2022-2023 (32 % c. 17 %), tout comme les aptitudes pour les relations interpersonnelles (75 % c. 56 %).
Moins de jeunes bénéficient d’un soutien social élevé depuis les années 2016-2017. Cette diminution touche les jeunes tant dans leur famille qu’à l’école, avec leurs ami·es ou en communauté.
Pour promouvoir une santé mentale positive pour toutes et tous, il est crucial pour l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) de lutter contre les inégalités persistantes et de garantir l’accès aux ressources qui favorisent le bien-être et la résilience.
Prévenir la violence pour cultiver la santé mentale
Face à ce portrait de la situation, il peut être tentant de parler au nom des jeunes ou de les considérer comme démunis face aux défis actuels. À l’ASPQ, nous croyons plutôt que, même si ces données peuvent sembler préoccupantes, les jeunes sont pleinement conscients de ce qu’ils vivent et ont un rôle essentiel à jouer dans l’amélioration de leur santé mentale.
Du 17 au 21 mars prochain, le gouvernement lance la toute première Semaine de la prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles. Soucieuse de sensibiliser sur cet enjeu, l’ASPQ a récemment contribué à la création de cinq capsules vidéo sur les violences dans les relations amoureuses. Ces capsules, réalisées avec des jeunes, visent à mettre en lumière cette réalité tout en illustrant concrètement comment promouvoir des relations amoureuses positives et prévenir la violence.
Cultiver la santé mentale des jeunes, une action essentielle !
En cette journée nationale de la santé mentale positive, saisissons l’occasion de rappeler l’importance d’impliquer activement les jeunes dans tous les processus qui contribueront à leur bien-être. Cette santé mentale se construit à travers de nombreux facteurs : la qualité des environnements dans lesquels ils grandissent, les actions de promotion et de prévention mises en place qui leur permettre d’acquérir et de développer des compétences pour faire face aux défis de la vie, ainsi que le soutien des adultes qui les entourent.
C’est dans cette vision que l’ASPQ a créé La santé mentale positive, ça se cultive, un répertoire lancé il y a deux ans pour outiller tous les adultes qui accompagnent les jeunes et promouvoir de bonnes pratiques. Ce répertoire propose du contenu gratuit, accessible et basé sur les données probantes, conçu pour les familles, les intervenant∙es du milieu scolaire et, bientôt, ceux et celles du milieu communautaire.
Références
- Institut de la statistique du Québec. (2024, 3 décembre). Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2022-2023.
- Série de cinq capsules vidéo sur le sujet des relations amoureuses à l’adolescence. Réalisation de l’équipe Étincelles (UQAM), en collaboration avec l’ASPQ.