La hausse attendue de l’investissement en prévention n’est pas au rendez-vous
Montréal, 12 mars 2024 – L’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) a consulté avec attention le budget 2024-2025 dévoilé aujourd’hui par le ministre des Finances, M. Éric Girard. Force est d’admettre que la santé publique, et plus particulièrement la prévention et la promotion de la santé, est une fois de plus négligée.
« Dans une motion unanime, l’Assemblée nationale s’est engagée en 2022 à faire en sorte que la prévention devienne une priorité du système de la santé. Aujourd’hui, en consultant le budget affecté à la santé publique, on se rend compte que cette promesse n’est pas tenue. C’est décevant, mais surtout inquiétant pour l’avenir de notre réseau de soins. En sous-utilisant le potentiel de la santé publique et en ne s’activant pas avec ardeur à la réduction des maladies évitables, on mène notre réseau à sa perte. Il faut que ça change! », indique Thomas Bastien, directeur général de l’ASPQ.
L’urgence pour un virage vers la véritable santé
De nombreux partenaires des domaines de la santé publique, de la recherche et du communautaire ont publiquement soutenu un renforcement significatif du financement dédié à la prévention et à la promotion de la santé.
Le gouvernement décide de ne pas s’engager aujourd’hui envers une transition vers une société et un réseau en meilleure santé. La gestion de la maladie accapare pourtant la plus grande part du budget québécois et ces dépenses vont continuer à croître. En effet, notre système de santé est confronté à des défis contemporains qui causent une augmentation de la maladie à traiter : vieillissement de la population, mode de vie, changements climatiques, inégalités socio-économiques, etc.
Il est urgent d’entamer une transition vers une approche axée sur la prévention afin de réduire le nombre de malades, de souffrances évitables, mais aussi d’éviter de mener le réseau de santé à sa perte.
La hausse de la taxe sur le tabac, une mince consolation
Malgré sa déception, l’ASPQ tient à saluer la hausse de taxe sur le tabac commercial. Cette mesure a fait la démonstration de son efficacité pour réduire la consommation de tabac et les conséquences désastreuses qu’elle occasionne.
Ensemble pour la réduction de la maladie
« Moins de maladies, c’est moins de coûts pour la société, moins de souffrances inutiles et c’est aussi un meilleur accompagnement des patient·es qui ont besoin de soins en libérant de l’espace occupée par des maladies évitables. Intensifier la prévention dans divers secteurs est indispensable à un réseau plus humain, performant et résilient », rappelle Thomas Bastien, directeur général de l’ASPQ.
En ne renforçant pas le budget de la santé publique, le Québec menace un avenir où la santé est une priorité incontestable.
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À propos de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
L’ASPQ regroupe citoyens et partenaires pour faire de la santé durable, par la prévention, une priorité. L’ASPQ soutient le développement social et économique par la promotion d’une conception durable de la santé et du bien-être. La santé durable s’appuie sur une vision à long terme qui, tout en fournissant des soins à tous, s’assure aussi de les garder en santé par la prévention. www.aspq.org.
Contact
Véra Ferret, Responsable des relations publiques
Association pour la santé publique du Québec
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