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Devenir parent au Québec

  • La grossesse et l’accouchement constituent une expérience humaine unique et marquante pour la personne qui donne naissance et son entourage. Comprendre le processus biologique de l’accouchement et son déroulement contribue à des décisions éclairées lors des soins et à une meilleure expérience. Il peut aussi être rassurant et utile de connaître vos droits, les différents choix possibles pour un suivi de grossesse et les services auxquels vous pouvez vous attendre.
  • Pour la mère, le père ou l’autre parent, devenir parent est aussi une transformation personnelle et sociale à apprivoiser. Une période d’adaptation de plusieurs mois est normale. Ce processus peut bousculer entre autres :
    • l’identité personnelle,
    • le mode de vie,
    • le bien-être physique et mental.

Du soutien existe

  • Pour obtenir de l’information et des services professionnels en lien avec la grossesse, les personnes enceintes vivant au Québec peuvent s’inscrire gratuitement au service Ma grossesse.
  • Pour surmonter les défis du devenir parent, une variété de ressources communautaires sont disponibles dans le répertoire 211.
  • Pour du soutien psychologique ou social, contactez le service Info-Social 811.

Devenir parent en chiffres

77 950

Nombre de naissances au Québec en 2023

De 3 à 6 mois

Temps moyen nécessaire, après l’accouchement, pour se sentir à l’aise dans les soins à donner à l’enfant et dans son rôle de parent

10

Nombre moyen de semaines de congés pris par les pères à la suite de la naissance de leur bébé en 2021

Dans ces courtes capsules, des parents racontent leur expérience liée à l’allaitement, à la sécurité, au sommeil et aux pleurs de leur enfant. Des ressources utiles sont également présentées.

L’allaitement

Le sommeil

Ces vidéos sont aussi disponibles avec des sous-titres en anglais, espagnol, créole et arabe.

La sécurité

Les pleurs

Pour les futurs et nouveaux pères, les capsules Devenir père, faites par et pour des pères, valent aussi le détour!

La grossesse

  • Le site Droits et grossesse présente les principaux droits liés à la grossesse au Québec. Il propose également des ressources de soutien et des explications sur les démarches visant à faire valoir ses droits en cas de besoin. Le site s’adresse d’abord aux femmes et personnes enceintes, mais il concerne tout le monde : les partenaires intimes, les pères et autres parents, les professionnel·les de la santé, les intervenant·es en périnatalité, les milieux de travail et même les municipalités ainsi que les commerces.

  • Le guide Mieux vivre avec notre enfant offre plusieurs informations fiables sur la grossesse, l’accouchement et les premières années avec bébé.

L'accouchement en chiffres

96,5 %

Pourcentage des accouchements qui ont eu lieu à l'hôpital au Québec en 2021-22

27 %

Pourcentage des accouchements réalisés par césarienne au Québec en 2022-23

3 %

Pourcentage des naissances qui sont multiples, avec des jumeaux ou des triplés, en 2022

Réclamée par différents groupes sociaux, notamment lors des colloques « Accoucher ou se faire accoucher » en 1980 [1], la légalisation de la profession de sage-femme a suscité l’intérêt du gouvernement du Québec en 1990. Celui-ci autorise la pratique des sages-femmes dans le cadre de projets pilotes afin de documenter sa pertinence. Pour réaliser cette expérimentation, sept maisons de naissance sont créées dans diverses régions du Québec. En juin 1999, le gouvernement du Québec se dote d’une loi instituant la profession de sage-femme qui permet son exercice dans tous les lieux de naissance : à l’hôpital, en maison de naissance et à domicile. Un programme de formation de quatre ans est donné à l’Université du Québec à Trois-Rivières [2] et la première cohorte d’étudiantes est diplômée en juin 2003.

Selon l’ASPQ, toutes les personnes qui souhaitent accoucher avec une sage-femme devraient pouvoir le faire. En plus de respecter leur volonté et de favoriser une expérience positive de la grossesse et de la naissance [3,4], offrir un accès aux sages-femmes et aux maisons de naissance est un moyen efficace de réduire la pression sur le système de soins et de réduire les coûts liés aux accouchements au Québec [5].

Pour en savoir plus sur la pratique sage-femme, écoutez la capsule « La première cause d’hospitalisation au Québec » dans laquelle l’ASPQ échange avec Josyane Giroux, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, et Sarah Landry, co-coordonnatrice du Mouvement pour l’autonomie dans l’enfantement.

  • Jusqu’au début du 20ème siècle, l’accouchement et les relevailles étaient pris en charge par la famille élargie et le voisinage, généralement avec l’aide d’une sage-femme. L’intervention d’un médecin était à peu près absente.
  • La « médicalisation » de la périnatalité, amorcée durant la première moitié du 20e siècle, s’est accélérée après la Seconde Guerre mondiale avec l’avènement de la médecine spécialisée dans les hôpitaux (Laurendeau, 1987), au point d’évacuer à peu près complètement du processus, les sages-femmes et, presque, les femmes elles-mêmes : on les «accouchait endormies» durant les années 1950 et une bonne partie des années 1960.
  • En 1973 le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS), qui s’appelait alors le ministère des Affaires sociales (MAS) lançait sa première politique en périnatalité.
  • Dans les années 70–80, l’accouchement à la maison est en progression, des femmes en aident d’autres à donner naissance, certaines se forment elles-mêmes pour le faire.
  • En 1980, l’ASPQ suscite un large débat autour du thème « Accoucher ou se faire accoucher ». Ce grand rassemblement organisé avec le soutien du MAS est à l’origine de plusieurs changements. Le plus tangible étant certainement la légalisation de la profession de sage-femme.

Encore aujourd’hui, l’ASPQ rappelle l’importance de trouver un équilibre entre les avancées médicales et l’humanité de l’accouchement. En ce sens, elle encourage le gouvernement à assurer l’accès aux différentes options sécuritaires de lieu pour donner naissance lors des grossesses sans complications: hôpital, maison de naissance ou domicile avec le soutien d’une sage-femme.

L’allaitement

L’allaitement a des bénéfices pour la santé du bébé et de la mère.

  • Le lait maternel change selon les besoins du bébé et fournit une protection contre différentes infections parce qu’il contient les anticorps de la maman.
  • L’allaitement est bénéfique pour la santé de la mère : il aide l’utérus à reprendre sa forme, libère des hormones qui aident à relaxer et à récupérer et a un effet protecteur contre le cancer du sein et de l’ovaire.

Quelques chiffres

92 %

Pourcentage des Québécoises qui ont amorcé l'allaitement avec leur nouveau-né en 2021

63 %

Parmi les Québécoises qui ont allaité, pourcentage qui l'ont fait exclusivement pendant trois mois ou plus

86 %

Pourcentage des Québécois qui acceptent l’allaitement en public

  • Pour de l’information et des solutions aux défis qui se présentent :
  • Pour trouver une marraine d’allaitement :
  • Pour le respect de votre droit à allaiter et des moyens pour mettre en place de milieux favorables à l’allaitement :
    • Mouvement allaitement Québec
    • Les municipalités peuvent soutenir les personnes qui allaitent de différentes façons. Un outil, conjointement développé par le Mouvement allaitement Québec et l’ASPQ, propose des façons concrètes d’y arriver et des exemples inspirants.

L’impact possible des abus sexuels sur la grossesse, l’accouchement et l’allaitement

La période périnatale peut être difficile pour certaines femmes vivant avec des antécédents d’agression sexuelle, mais des ressources existent.

  • Différents événements courants lors d’une grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement peuvent ramener à la mémoire une agression vécue ou provoquer des inconforts physiques ou psychologiques. C’est vrai même sans souvenirs conscients des événements.
  • Avec au moins 1 femme sur 5 rapportant avoir vécu une agression avant l’âge de 18 ans, il faut briser les tabous sur cette situation loin d’être marginale.
  • Différentes ressources sont disponibles pour soutenir les personnes concernées. Plusieurs sont proposées dans notre outil de sensibilisation « Saviez-vous qu’une grossesse peut réveiller le traumatisme d’un abus sexuel passé?« . 

Le personnel qui offre des soins pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement peut contribuer à réduire les impacts d’abus sexuels passés sur la période périnatale. Ces outils expliquent les conséquences possibles et proposent des pistes d’intervention.

Nos objectifs

FAIRE DE L’ACCOUCHEMENT PHYSIOLOGIQUE LE POINT DE RÉFÉRENCE DES PRATIQUES OBSTRÉTICALES ET ASSURER L’AUTONOMIE DES FEMMES ET DES FAMILLES DANS LES PRISES DE DÉCISIONS QUI LES CONCERNENT  

SENSIBILISER LES QUÉBÉCOIS·ES AU TROUBLE DU SPECTRE DE L’ALCOOLISATION FOETALE (TSAF)   

SOUTENIR DES ENVIRONNEMENTS FAVORABLES À L’ALLAITEMENT MATERNEL  

Nos actions

  • Recherche-action sur le Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) de 2019 à 2024. Plusieurs outils et rapports produits au cours du projet sont disponibles sur le site grossessesansalcool.ca
  • Sensibilisation aux impacts des traumatismes sexuels passés lors de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement ainsi qu’aux façons de les réduire.
  • Appui de la pratique des sages-femmes par:
    • le soutien aux projets de maisons de naissance dans tout le Québec afin de répondre à la demande;
    • la participation de l’ASPQ à la Coalition pour la pratique sage-femme à titre de membre;
    • la signature de la lettre ouverte collective Non à la mise sous tutelle médicale de la pratique sage-femme!, publiée le 27 septembre 2023;
    • la démystification du suivi sage-femme auprès de la population.
  • Participation à une concertation nationale en périnatalité.
  • Implication dans le Collectif petite enfance à titre de membre.

Actions terminées

  • Remise de prix de reconnaissance de 1995 à 2011 :
    • Le Prix Aurore Bégin reconnaît publiquement un projet qui influence positivement la culture de la période périnatale, en considérant celle-ci comme un processus physiologique normal de transformation personnelle, familiale et sociale;
    • Le Prix paternité reconnaît publiquement l’excellence et le caractère essentiel d’un projet qui valorise du rôle du père.
  • Jusqu’en 2012, l’ASPQ a mobilisé plusieurs partenaires au sein du Comité national de périnatalité. Cet espace de concertation et de collaboration, qui réunissait médecins spécialistes, sages-femmes, médecins omnipraticien et milieu communautaire, a favorisé le développement de projets rassembleurs et collectifs sur une variété de thèmes comme l’allaitement, l’accès aux services sages-femmes, l’amélioration des soins, les droits et choix des femmes et familles, etc. Parmi les travaux de ce comité, retenons l’élaboration de la Politique de périnatalité 2008-2018 auquel il a activement participé.

2022

Appui au mémoire de Médecins du monde intitulé "Santé sexuelle et reproductive des femmes vivant au Québec. L'urgence d'agir pour garantir le bénéfice des régimes publics d'assurance pour toutes les femmes, peu importe leur statut migratoire."

Mémoire Médecins du monde 2022

1998

Mémoire déposé par l’ASPQ à l’Office des professions du Québec sur un modèle d’ordre professionnel spécifique aux sages-femmes

Mémoire sages-femmes, ASPQ 1998

2010: Congrès interdisciplinaire - Enfanter le monde

Dans le but de renforcer notre confiance dans la capacité naturelle de porter nos enfants, de les mettre au monde et de les nourrir physiquement, psychiquement et spirituellement, l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), en partenariat avec l’Association des omnipraticiens en périnatalité du Québec (AOPQ), le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) et la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) ont organisé ces deux jours de formation et d’échanges sur les pratiques optimales en périnatalité. Ceux-ci se sont tenus au Centre des congrès de Québec les 25 et 26 novembre 2010.

2008 : conférence

Devenir parents : des besoins à connaitre et à reconnaitre.

1993-2000 Journées annuelles de périnatalité

Elles se sont déroulées dans la plupart des régions du Québec. Branchées sur les réalités des parents et des intervenantes, ces journées réunissaient des chercheurs, des membres d’organismes communautaires et des gestionnaires autour d’un thème commun lié à l’organisation des services en périnatalité, pour mieux comprendre, analyser et proposer des actions aux décideurs et planificateurs régionaux. • 2000 - En l’an 2000, branché sur les nouvelles familles québécoises • 1998 - Soutenir la maternité et la paternité sans s’essouffler • 1996 - L’intégration des sages-femmes dans le système de santé québécois • 1994 - Et après : être reconnu et soutenu dans le rôle de parents • 1993 - La Famille au cœur des soins : l'approche intégrée en milieu hospitalier

1980-2000: la suite des colloques "Accoucher ou se faire accoucher"

La revendication de réappropriation du processus de la grossesse et de l’accouchement aura des répercussions dans de nombreux aspects de la périnatalité. «Humanisation» et «Démédicalisation», les deux mots clés de toute cette période, portés par les milieux communautaires pénètrent aussi les milieux professionnels, les CLSC et les centres hospitaliers. La vague d’humanisation se répand dans les milieux institutionnels de la santé. De plus en plus d’intervenant.e.s questionnent leurs pratiques et leurs attitudes. Les salles d’accouchement font progressivement place aux chambres de naissance. Le travail du personnel en milieu hospitalier tend à être réorganisé pour offrir davantage de continuité dans les soins. o 1990 : colloque Au carrefour de la nouvelle périnatalité. o 1980: les colloques "Accoucher ou se faire accoucher" (https://www.aspq.org/documents/file/19-accoucher-ou-se-faire-accoucher-1981.pdf) En 1980, nous avons organisé les colloques « Accoucher ou se faire accoucher ». Plus de 10 000 personnes, dans toutes les régions du Québec, expriment alors leur inquiétude et contestent l’emprise du pouvoir médical sur le corps des femmes. La médicalisation de la grossesse et de l’accouchement, le morcellement et la déshumanisation des soins et des services sont pointés du doigt. L’utilisation d’interventions, notamment chirurgicales, destinées à favoriser la naissance, est critiquée. L’épisiotomie et la césarienne sont particulièrement décriées. Près d’une femme sur cinq accouche par césarienne (1980 = 19,3 %), huit femmes sur dix ont une épisiotomie (1980 = 75 %). De plus, les disparités régionales sont remarquables. Des comparaisons internationales et des données produites par l’Organisation mondiale de la santé permettaient de prendre conscience que le Québec avait des taux d’interventions obstétricales particulièrement élevés, notamment en ce qui a trait à la césarienne et à l’épisiotomie.

1

O’Neill, M., Saillant, F., Pelletier, L., Leclerc, D. & Lepage, L. (1990). La périnatalité au Québec : Une série d’études significatives à plusieurs égards. Service social, 39 (2), 217–234.

La périnatalité au Québec

3

McLachlan, H. L., D. A. Forster, M.-A. Davey, T. Farrell, M. Flood, T. Shafiei, and U. Waldenström. “The Effect of Primary Midwife-Led Care on Women’s Experience of Childbirth: Results from the COSMOS Randomised Controlled Trial.” BJOG: An International Journal of Obstetrics and Gynaecology 123, no. 3 (February 2016): 465–74.

https://doi.org/10.1111/1471-0528.13713

4

Cibralic, Sara, Wendy Pickup, Antonio Mendoza Diaz, Jane Kohlhoff, Lisa Karlov, Anthea Stylianakis, Virginia Schmied, Bryanne Barnett, and Valsamma Eapen. “The Impact of Midwifery Continuity of Care on Maternal Mental Health: A Narrative Systematic Review.” Midwifery 116 (January 1, 2023): 103,546. h

ttps://doi.org/10.1016/j.midw.2022.103546

5

Attanasio, Laura B., Fernando Alarid-Escudero, and Katy B. Kozhimannil. “Midwife-Led Care and Obstetrician-Led Care for Low-Risk Pregnancies: A Cost Comparison.” Birth 47, no. 1 (March 1, 2020): 57–66.

https://doi.org/10.1111/birt.12464

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